Dans son superbe "bilan de mandat 2008-2014", Monsieur le Maire évoque "la sécurisation du ramassage scolaire" à Champrosay
Si vous n'êtes pas de Champrosay, je vous explique le contexte: une bande de collégiens sur un trottoir de 80 cm qui attendent le bus à une heure très matinale (pas encore de circulation sur le boulevard Henri Barbusse, les voitures foncent...)
A cet âge-là, ça ne se tripote pas encore dans les coins mais...ça chahute. Ça fait au moins 5 ans que les parents du quartier demandent que l'arrêt de bus ne soit pas directement exposé à la circulation du boulevard, avec toujours la même réponse: "ah, ce n'est pas possible, vous comprenez, le STIF, la Région".
Il a fallu un évènement malheureux, heureusement sans conséquence grave pour que subitement l'impossible devienne possible en quelques jours: l'arrêt de bus a été déplacé de quelques mètres, dans la rue de l'Ermitage.
La mairie a également placé un employé à l'heure où l'heure où les gamins prennent le bus mais les problèmes avec Garrel et Navarre restent récurrents: le bus n'est pas là, les gamins restent "en rade". Personne ne sait rien: faut-il attendre, rentrer chez soi ? Certains enfants s'égaient dans la nature, d'autres partent avec des voisins de passage...c'est le bordel.
Et manifestement, les employés de la mairie ne disposent pas de procédure - dans le jargon professionnel on parle de "fiche réflexe" -pour gérer ce genre d'évènement.
Exemple de "fiche réflexe":
1) je constate que le bus n'est pas là.
2) je regroupe les enfants dans un périmètre sécurisé, je les compte, je leur intime l'ordre de ne pas trop chahuter.
3) j'appelle l'élu réferent qui lui va se renseigner auprès de Garrel et Navarre, et relayer informations et consignes à l'employé sur place.
Et si c'est bien fait, les familles utilisatrices de la ligne de bus sont identifiées, on peut leur envoyer une information par un simple clic (mailing SMS par exemple, quelque chose de très simple,les applications plus sophistiquées ne peuvent se justifier -d'un point de vue financier - que pour de grandes agglomérations).Ce genre de procédures est clair et net, les responsabilités sont bien définies...cela existe dans nombre de professions. Pour les élus de la ville de draveil, c'est de la science-fiction.
Sécurité des enfants: quand le contexte est signalé et connu comme "à risque" comme c'est le cas aux abords du boulevard Henri barbusse, une municipalité ne doit pas "réagir" à l'évènement, mais anticiper et mettre en place une stratégie pour gérer les dysfonctionnements prévisibles.
Je vous en ai proposé un exemple ici qui ne génère aucun coût et qui n'est pas difficile à mettre en oeuvre.
Sur ce sujet, voilà tout ce que Monsieur le Maire trouve à dire. Je pique ici un extrait du site "draveil-georges.fr", le considérable site de promotion municipale où les adjoints se font passer pour "un habitant de Manville", "une retraitée de danton" etc etc etc et où ils nous proposent des compte-rendus de réunions publiques complètement bidonnés.
Commentaire de texte: le maire n'a pas "signalé être détenteur du rapport de police". Il a commencé à le lire et est tout de suite rentré dans ses chaussettes face à la réaction de la mère de famille qui lui a fait comprendre TRES vivement qu'on ne lisait pas un rapport sur ses enfants sans son autorisation. J'étais là....moment de flottement. Bref, Monsieur le Maire dit "chacun doit prendre ses responsabilités".
Non, des gamins de 11 ans sont à l'âge où ils croient être responsables mais en fait sont des têtes de linotte. En cas de problème, ce n'est pas "chacun doit prendre ses responsabilités", on cherche des stratégies qui limitent le risque: aires d'embarquement protégées, procédures pour gérer les défaillances du prestataire, le tout représentant un coût modeste et une dépense utile pour la collectivité. On n'attend pas qu'une moto vienne percuter des gamins pour "bricoler un truc". Ça, oui, c'est "prendre ses responsabilités".
De maire.
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