vendredi 2 mai 2014

Dernières nouvelles de l'AP-HP, ou la chronique d'un échec lamentable

En novembre 2004, on annonce la fermeture à terme de l’hôpital Joffre, « en raison de sa vétusté ». Une vétusté qui a manifestement échappé pendant des années  au président du conseil de surveillance de l’hôpital, Monsieur …Georges Tron, député-maire de Draveil.

Monsieur le Maire vend alors aux salariés de l’hôpital un marché : acceptons la fermeture de Joffre, mais en échange vous aurez un bâtiment tout neuf (« Castor ») à Dupuytren. Une stratégie 100% en phase avec les concepts de "rationalisation du domaine public" promus par le député Georges Tron. Les emplois seront préservés, les salariés bénéficieront d'un outil de travail moderne.Et sur le site Joffre, on  fera de l'immobilier, en informant les riverains le plus tard possible avec communication "c'est-la-faute-à-l'Etat-sans-Moi-ce serait-pire" à la clé. Bref , Monsieur le Député-Maire est dans ce qu'il aime et ce qu'il sait faire, tout baigne.


Mais les choses ne se passent pas comme prévu, et le marché se révèle être un marché de dupes. L’AP-HP ne tient pas ses engagements, le projet immobilier gigantesque est dévoilé par des tracts anonymes, la mairie doit se lancer dans la précipitation une opération de diversion (le Plan Local d’Urbanisme) qui ne sert qu’à diluer l’attention portée au projet Joffre.

Aux élections , Monsieur Georges Tron -qui est en campagne électorale perpétuelle - essaye de négocier auprès des salariés de l’hôpital un soutien politique en échange de son implication dans le dossier. Un marchandage que quelques syndicalistes de l’hôpital acceptent, parce que c’est la solution la plus raisonnable, et parce qu’ils n’ont pas vraiment le choix. 

Mais l’AP-HP se moque comme d’une guigne des soutiens ou des pas-soutiens du député-maire de Draveil, dont l’influence nationale reste, dans son approche solitaire …à confirmer. Elle annonce en Février 2011 l’abandon du projet –alors que le maire de Draveil est ministre en exercice, c’est dire …- , abandon confirmé tout récemment. 

L’hôpital fermera définitivement en 2016, avec la perte de 400 emplois à la clé, la fragilisation d’un projet de développement économique pour la ville autour de la gériatrie, une perte sèche pour le quart Nord-est de l’Essonne, qui, avec 25% de seniors est le plus âgé du département. 

Le blog "Agir pour Joffre-Dupuytren" ICI

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